cercle baton négatif VO THUAT CO TRUYEN VIET NAM
art martial traditionnel et ancien du Vietnam
mouvement PHUONG VA HO

MANH LONG

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SYMBOLES. - FIERTE ET ORGUEIL.


 La fierté et l'orgueil.

Fierté :
1. Qualité, caractère d'une personne fière.
2. Sentiment d'orgueil, de satisfaction légitime de soi.

Fier (ferus : sauvage) :
1. Qui manifeste un sentiment de supériorité ; arrogant, hautin.
2. Qui manifeste de la dignité, des sentiments nobles, élevés.
3. Fier de : qui tire un légitime orgueil, une vive satisfaction de.

Orgueil :
1. Estime excessive de sa propre valeur.
2. Sentiment de fierté légitime, amour-propre, dignité.
3. Objet, sujet de fierté.

Orgueilleux :
Qui manifeste de l'orgueil, de la prétention.

Dignité :
1. Respect dû à une personne, à une chose, à soi-même.
2. Retenue, gravité dans les manières.
3. Haute fonction, charge qui donne à quelqu'un un rang éminent.

Digne :
1. Qui mérite quelque chose.
2. Qui est en conformité avec, approprié à.
3. Dont le mérite, la valeur ne sont pas inférieurs à quelqu'un d'autre.
4. Qui manifeste de la retenue, une certaine gravité.
5. Qui mérite l'estime, le mérite.

Respect (respectus : égard) :
Sentiment qui porte à traiter quelqu'un, quelque chose avec de grands égards, à ne pas porter atteinte à quelque chose.

Egard (ancien français : esgarder : veiller sur) :
Considération, estime que l'on a pour quelqu'un, quelque chose.

Estime :
Appréciation, opinion favorable que l'on porte sur quelqu'un ou quelque chose.

Amour-propre :
Sentiments de sa propre valeur, de sa dignité.

 

--> Besoin de reconnaissance.

--> Maîtrise des choses, des évènements, des autres...

 

Trop d'orgueil risque d'entraîner un danger pour l'autre ou pour soi (en combat, par exemple) par un manque de respect de l'autre, par une mauvaise estimation de soi, par un manque de discernement.

Pas assez d'orgueil rique d'entraîner un manque de crédibilité (Que peut-on apporter aux autres ? A soi-même ?) par un manque de fierté, par une mauvaise estime de soi, par un maque de confiance en soi.

 L'enseignant, dans les arts martiaux en général, croit souvent qu'il doit prouver quelque chose aux autres (à ses élèves en premier lieu). Il agit ainsi par orgueil.

Exemple :

En combat l'enseignant prend un mauvais coup donné par un débutant.
Le jeune enseignant fougueux va s'imposer en frappant plus fort, là où ça fait mal.
L'enseignant un peu plus expérimenté expliquera qu'il n'est pas en forme en ce moment ou que l'autre a triché.

Quelle est la véritable attitude à avoir ?
                            --> Simplicité, transparence, vérité, honnêteté.

S'il n'agit pas avec honnêteté et simplicité, l'enseignant voudra donner une image de lui-même (il se prend pour le représentant des arts martiaux) qui ne correspond pas à la vérité et crée ainsi une distorsion entre la réalité et l'apparence de la réalité. Cette distorsion peut amener vers une "gouroutisation".

Et que dire de ses élèves et de leurs agissements envers les plus débutants ?

 

Besoin de reconnaissance.

S'imposer physiquement ?

Cela ne peut amener que vers la déception :
On peut toujours tomber sur qulqu'un de plus fort ou être sujet à une faiblesse.
On peut décevoir ses élèves ou les lasser.
Le temps joue contre soi : avec l'âge, on perd de la force, de la vivacité.

Si on veut être le plus fort, il faut faire des sports de combat, pas des arts martiaux.

S'imposer en tant que dépositaire du savoir ?

Cela peut aller vers le rejet de toute autre théorie proposée par un tiers (un élève par exemple).
Cela entraîne que l'on se ferme, on s'enferme, on ne regarde pas la réalité.

Donc reconnaître tout individu (un élève aussi, par exemple) permet un échange et donc une reconnaissance de soi par les autres.

Ceci est une première démarche...

La deuxième démarche est la reconnaissance de soi par soi-même.

A ce moment-là, il n'y a plus besoin de s'imposer aux autres. La reconnaissance devient naturelle.

Savoir rester à sa vraie place. Ni en dessous, ni au-dessus. Le juste milieu.

 

Besoin de maîtrise.

 Il est naturel.
Nous avons tous besoin de maîtriser notre vie et nous cherchons à maîtriser les événements qui nous entourent, maîtriser ce et ceux qui nous entourent...

Maîtriser les événements ?

Nous sommes dans la situation de quelqu'un qui tient la télécommande de sa télévision. Il a le sentiement de maîtriser ce qui se passe dans le monde, d'être tout puissant sur les événements. Mais ceci n'est qu'un leurre, c'est-à-dire que les événements se produisent malgré nous. Quelqu'un qui veut tout contrôler sera généralement déçu (frustration => excès, violence) car tout ce qui nous entoure agit sur nous sans notre intervention.
Nous pouvons maîtriser ou contrôler certains événements... mais pas tout ! Il vaut donc mieux agir-avec que chercher à contrôler et donc à devoir agir-contre, parfois.

Maîtriser les objets ?

Nous contrôlons et maîtrisons certains objets (heureusement !) Mais cela serait bien dommage et illusoire de s'en enorgueillir !

Maîtriser les autres ?

 Ramène l'autre au statut de faire-valoir de notre propre satisfaction. Donc l'autre n'est pas reconnu en tant que personne à part entière. Il y a donc un manque de respect de l'autre. On ne peut donc pas lui demander de nous respecter en retour et donc notre orgueil, notre fierté sont mises à mal.
(Effet miroir : quand on ne respecte pas les autres, on ne se respecte pas soi-même).

La sagesse (y compris dans l'art martial) est l'acceptation de ne pas pouvoir tout maîtriser.

 

 --> Retour à la fierté et à l'orgueil...

De quoi peut-on être fier sans orgueil ?
                      --> Peut-on être fier sans orgueil ?

La réponse est dans la question.

Nous pouvons (devons) être fier de ce que nous sommes, de ce que nous faisons. Mais il ne faut pas que cette fierté soit mal placée.
Et toute la différence est là.

Nous n'avons pas besoin que cette fierté soit reconnue par qui que ce soit d'autre que par nous-même. Le reste peut être illusoire.

Il faut donc arriver à SE RECONNÄÎTRE A SA JUSTE VALEUR.


Tu seras un homme, mon fils.

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre.

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot.

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soi tout pour toi.

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n'être qu'un penseur.

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant.

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.

Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme mon fils.

Rudyard Kipling. 

 


 

 
 



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